quelques nouvelles avant Noël...

Publié le par Camille

Ces 3 dernières semaines ont été chargées, terriblement actives. Génialement actives... entre Barcelone, Valence, Salamanque, et les cours, pas vraiment le temps de se poser. Quand je défaisais mon sac c'était pour le remplir de nouveau ; d'où mon sourire permanent...


. du 5 au 8 décembre : virée à Valence

fugue de 700 km vers la côte sous 20 degrés entre oliviers et orangers, mer et montagne, palmiers et sable... Guidée par plusieurs Valenciens rencontrés au hasard je suis allée rejoindre Mélissa. (camarade de terminale de cours d'espagnol ex aequo avec moi au jeu du "je-n-ouvrerai-pas-la-bouche-de-l-heure"). J'y ai passé une sympathique soirée Erasmus avec une atmosphère semblable à celle de Valladolid, à quelques palmiers près. J'ai ensuite remonté la côte pour arriver à Alcocebre, petit paradis de Mamie Fanfan où j'ai fait une expérience métaphysique étrange : lézarder au soleil un 6 décembre. Ca m'a un peu perturbée. Ce fut un superbe week end cocooning dans un joli petit coin avec des gens très sympas...

. 12 au 14 décembre : week-end à Salamanque, chez la famille d'Elena
On était là-bas pour terminer le tournage de la bande annonce de son court métrage, pour un concours. J'ai passé un weed end génial entre les heures de tournage, sa famille adorable et un décor magnifique : Salamanque. Je suis impressionnée par l'hospitalité des gens ici. J'ai été accueillie comme si j'étais un membre de la famille et que l'on se connaissait depuis toujours. Ses soeurs sont jumelles et ont mon âge, c'était vraiment sympa. On a rit en improvisant des duos de la lettre à Elise sur le piano, j'ai eu une sueur froide en retournant pour la première fois de ma vie une tortilla dans la poêle, j'ai adoré errer dans les rues de Salamanca avec toute la petite troupe caméra à la main, sous les lumières de Noël... On tournait le soir, parfois jusqu'à 23 heures, dans un froid terrible pour rester dehors. On avait tous les doigts gelés... On changeait de lieu. De la Cathédrale au jardin, du café à la ruelle... Elena dit s'être inspirée de moi pour le protagoniste qui est passioné de photo, c'était avec mon appareil qu'il jouait les scènes. Et puis Elena a aussi mis beaucoup d'elle dans ce film, notamment avec cette phrase que je peux réciter tellement on l'a entendue au fil des prises. C'est une phrase qu'elle dit tout le temps et qui est le point fort de la bande annonce :

"Mira, para mi, hay dos tipos de personas en la vida.
Las que son espectadores y los protagonistas.
Y tu, cual quieres ser?"

. aujourd'hui : il neiiiiiiiiige!
aujourd'hui, durant le cours d'histoire du XIXe siècle, mon regard a, l'espace d'un instant, quelque peu dévié vers la fenêtre et là... surprise ! Tout blanc. Il neigeait, beaucoup. Ce fut le cours le plus long de ma vie, on regardait l'heure, dans l'espoir de la faire avancer plus vite. Il ne neige jamais à Valladolid, tout autour dans la région, mais pas ici, alors on voulait en profiter. 13h, libération. J'ai filé mettre 3 pulls et prendre mon appareil, et on est partis, Guillaume et moi comme des gamins à la conquête de Valladolid sous un voile blanc. Les Erasmus de la Réunion ou du Brésil ont découvert la magie de ce phénomène. C'était chouette.

. Les cours
Les cours se passent. Le travail pointe son nez. Je prends l'habitude, pour ne plus faire rire les autres, d'appeler mes profs par leur prénom et non plus par leur nom... Je vais donc au cours de Juan ou de Mercedes. Ici, le rapport prof/élève est très différent. C'est très... comment dire... "cool" ! Mon prof de XXème me prête même les DVD de Klapisch que je n'ai pas vus.
Il y a aussi ce moment que je ne voudrais jamais oublier. Durant un cours où l'on était peu nombreuses, on a essayé de faire parler le professeur. Sur l'Espagne, sur le passé. Sa voix a changé et son regard s'est assombri. Il nous a parlé de Franco, de son vécu, du français qui était la langue de l'espoir, celle des nouvelles idées, le souffle ; il nous a parlé de la censure, de cette souffrance, de cette période... un peu. Ces moments-là n'ont pas de prix, et rien que pour ça, on a tout gagné à être ici...

. tout et rien (surtout rien)
-Mon ordinateur était quelque peu malade et après quelques jours de repos chez Elena il est ressorti espagnol ! Tous mes programmes (tous tous tous) sont en espagnol. Encore un souvenir de plus d'ici...

-J'ai révélé ma première image à l'atelier de photo, quelle émotion...

-Après 3 mois ici, Lucile et moi prenons le train mercredi pour rentrer en France. Je pense que ça va nous faire drôle d'être dans un contexte francophone. Très drôle...

(-j'avoue aussi avoir triché dans les chocolats du calendrier de l'avent de l'appartement. chuuuut, Pablo n'a rien remarqué!)

(rires)






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Z
Moi, je fais parti des protagonistes, c'est sur.Joyeuses fêtes. (Même si je me doute que ça doit faire un choc le retour en France, et l'ambiance qui retombe d'un coup. Et boum Nostalgie te voici !)
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A
camillita mia hace mucho tiempo que no he escribido un comentario, pero sabes, te estoy leyendo cada semana con mucho placer! que suerte tienes! tantas cosas buenissimas en un solo ano! yo tamien quiero tanto salir de francia por un ano, estudiar alla en espana o en america latina! me muero de ganas por verte de nuevo, tienes que contarme todo lo que no escrives en tu blog! y falta poco para la super fiesta del  ano nuevo.. sera una fiesta taaaan loca... vamos a bailar toda la noche: que bien que puedas venir con nosotros! ademas, soy feliz porque podremos hablar espanol juntitas..jejejeje! un gran abrazo chiquita mia!!!
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N
coucou! en fait le jeudi de la semaine prochaine, j'aurais un cours d'histoire de la langue si tu veux venir, ça pourrait être drole!Gros bisous:!!!!!!!!!!
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