fermeture de la malle
Je vous écris de France. L'aventure Erasmus est terminée et la malle grenadine espagnole se referme ici. J'écris donc la dernière page. C'est étrange de se dire que c'est terminé.. Déjà ?! Je me revois encore débarquer sur le quai dans cette ville dont je ne connaissais rien un matin de septembre. Ville dont je ne connaissais rien et à qui maintenant je dois tout. Cette année a été celle du sourire permanent ; les rencontres, les voyages, les découvertes... Tout se bouscule dans ma tête, tout tourbillone, tout revient. Je revois ces visages avec leurs nationalités, leurs accents, leurs sourires, je revois ces professeurs, ces gens de l'association la JOC-E, ces gens que je n'oublierai pas... Katia, Barbara, Guillaume, Lulu, Elena, Valeria, Matthieu et tous les autres... et puis je revois ces rues, ces bars, La española cuando besa, el escondito dit "le hibou" qui nous accueillait autour d'une caña lors des soirées hivernales, ce banc près de la Antigua qui nous servait de refuge parfois, cette Plaza mayor toujours animée, ces rues où j'adorais errer, cette rue Lope de Rueda que j'ai prise mille fois ; je revois aussi ce sac rouge qui a voyagé, ces traversées de Valladolid à 4 heures du matin pour se rendre au train et partir plus loin, je revois Barcelone, le Pays Basque, la Rioja, Valence, Madrid, Morzuelos, Salamanque, le Portugal, l'Andalousie... Je revois aussi toute cette culture, la paëlla d'Elena, ces cris dans les bars à tapas, les étincelles effrayantes du carnaval, le feu de la Saint Jean et les botellons sur la plage... Je revois toutes ces images, tous ces voyages, tous ces sourires bercés par cette langue que j'adore. Cette aventure a été simplement magnifique et je voudrais garder à jamais cet état d'esprit : Ne jamais hésiter à aller toujours vers de nouvelles rencontres, ne jamais ranger le sac rouge et le faire voyager encore et encore et surtout ne jamais perdre cette joie de vivre en suivant le rythme d'une chanson de Pereza. Vivre, finalement. Vivre... Merci Valladolid.