un week-end nature, photo, rencontre et sourire à Mozuelos

Publié le par Camille

    


           La JOCE est une association qui a vu le jour au temps de Franco pour aider les jeunes à s'exprimer, à faire bouger les choses. C'est dans cette petite famille que je suis entrée un soir de novembre guidée par une affiche de cours de photo et que j'ai croisé ces gens comme Alberto, Natalia ou Barbara. Une fois la porte passée
, on ne repart jamais... impossible ! Et ce week-end était organisée une rencontre avec les différentes JOCE de la région. On est donc parti nos sacs sur le dos, un appareil photo en bandoulière, un sac de déguisement dans une main, une guitare dans l'autre. On a rejoint dans le bus 24 d'autres personnes jusque-là inconnues. Ce n'était que passager...
                j'ai vécu une rencontre assez incroyable, deux jours d'échange et de vie.
                                                            Simplement.


      D'abord, imaginez-vous un village abandonné, Mozuelos de Sedano, en ruine, où 10 maisons tout au plus sont encore entretenues (bien qu'aucune ne soit occupée à temps plein), une église abandonnée où il règne une ambiance très étrange, une école dont il ne reste que les marches, une source un peu plus bas où l'on allait chercher l'eau il y a encore 3 ans, un cimetière avec une seule tombe datant de 1969, et des aigles et la campagne vierge à perte de vue, l'horizon se brise par des montagnes enneigées.

         Maintenant imaginez-vous une maison, totalement remise sur pieds par l'association grâce à des camps de travail qui ont lieu l'été. La JOCE a permis de rénover les lieux, la maison, l'église, et a aussi contribué à apporter l'eau et l'électricité (depuis 4 ans seulement !). Une maison du bonheur au milieu de cet ailleurs...

          Enfin, Imaginez-vous des Espagnols venus de toutes parts appartenant soit à un groupe de photo, de radio, de théâtre, de guitare ou de danse avec l'envie de partager. Imaginez-vous des rires, des débats, des improvisations théâtrales, des déguisements en tout genre, des soirées étoilées, des karaokés, des loups-garou version espagnole, des siestes ensoleillées sur les pâquerettes, des petits déjeuners au pain grillé tartiné d'huile d'olive, des jeux de colos, quelques coups de peinture, une guitare, un djembé, une ambiance on ne peut plus sympathique...

Rien d'autre dans ce village fantôme appelé ici "village du silence" que l'envie de partager.

C'était assez incroyable, et je crois que les photos, ces bribes de bonheur, peignent bien mieux cette expérience que tous les mots.


 *** L'album photo Mozuelos-de-Sedano ***

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